Régent
"Pas de commentaires" sur les auditions au ministère de l'agriculture
par AFP06/12/20032 min de lecture
PARIS, 6 déc (AFP) - Le ministère de l'Agriculture a indiqué samedi qu'il n'avait "pas de commentaires" a effectuer sur les auditions de plusieurs responsables et anciens responsables de ce ministère qu'aurait effectué cette semaine un juge de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), dans le cadre d'une instruction sur l'insecticide Régent TS, responsable selon les apiculteurs d'une surmortalité des abeilles.
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Interrogé par l'AFP, le cabinet du ministre de l'Agriculture Hervé Gaymard a répondu qu'il "ne commentait jamais les affaires de justice".
Le juge Jean Guary, chargé depuis le mois de février 2003 d'une instruction visant notamment les faits d'"obtention de l'Etat d'avantages indus" et de "ventes de produits agricoles toxiques pour la santé humaine et animale", a perquisitionné lundi le siège de BASF à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) a-t-on appris samedi de source proche du dossier.
Il a a également entendu comme témoins entendu mardi Thierry Klinger, l'actuel directeur général de l'Alimentation (DGAL) au ministère de l'Agriculture, sur les conditions d'attribution d'une autorisation provisoire de vente pour le Régent TS (ou fipronil), importé en France par BASF.
Les deux précédentes directrices de ce service qui supervise les autorisations de vente des produits phytopharmaceutiques, Catherine Geslain-Laneelle (2000-2002) et Marion Guillou (1996-2000) ont également été entendues par le magistrat, qui s'est installé de lundi à vendredi au tribunal de grande instance de Paris, a-t-on précisé de même source.
Quant au directeur de la DGAL au moment de la délivrance de la première autorisation, en 1995, Philippe Guerin, il n'a pas déféré à la convocation.
Pour l'Union nationale de l'apiculture française (UNAF), partie civile, "la toxicité du fipronil", est "responsable de véritables hécatombes d'abeilles" et le Régent "ne dispose actuellement d'aucune autorisation de vente légale".
Le ministère de l'Agriculture avait pour sa part affirmé en juin que la commercialisation du fipronil avait été autorisée au terme d'une évaluation qui répondait "à des exigences techniques réglementées".